Céramiques
Comme des mosaïques, elles sont composées de petits bouts qui se réunissent pour former une structure très solide.
Par ses céramiques, elle a voulu reproduire ce qu’elle faisait dans sa pratique psychanalytique, passer d’un moment abstrait à quelque chose qu’on puisse littéralement toucher du doigt.
Elle voulait que ses patients puissent garder leurs différences internes (comme les mosaïques), mais dans une structure qui reste solide et qui leur est propre.
« C’est pourquoi mes céramiques, si elles tombent, n’ont pas une spécifique ligne de faille, elles ne casseront pas spécialement entre un triangle et l’autre. Elles se casseront n’emporte où comme les pièces « normales ». Les différences internes ne fragilisent pas la structure, exactement comme je le voulais ».
Le deuxième élément fondateur est la couleur, qui ne doit pas être seulement dehors, mais partie intime de la structure.
« Souvent on peut atténuer un symptôme, ou améliorer en surface la qualité de vie, mais s’il n’y a pas un travail en profondeur, s’est comme si l’ on avait peint seulement une fine couche extérieure : au premier coup de la vie, la surface s’écaille et le gris réapparaît. »
Dans ses céramiques, les oxydes sont mélangés à la terre et donc la couleur est aussi dans la pièce.
Nick Godt